Illustration boîte lesbienne (plus récente mais fermée hélas!) avec cette vidéo tournée au Pulp à Paris . A noter Claire Nebout, actrice.
Elula Perrin 1929-2003 , créatrice du Kadmandou, auteur
Le 2 décembre 1969, Elula Perrin va ouvrir avec Aimée Mori "Le Katmandou" au 21 rue du Vieux Colombier. D'entrée de jeu, ce club lesbien va se démarquer des autres établissements pour filles. D'abord, il est exclusivement féminin et les hommes ne peuvent, en principe, pas y entrer. Ensuite, le Katmandou est un club à la mode et relègue aux rang des antiquités le garçonnes en costume masculin des autres clubs. Ici les filles sont jeunes, modernes, en minijupe ou en short. Elles dansent le jerk ou le twist et ont davantage l'esprit libéré des hippies que de leurs mamans. Enfin, si les femmes y sont reines, elles n'y sont pas exclusivement homosexuelles. Le club accueillera quelques femmes célèbres et quelques figures du showbiz comme Mélina Mercouri (mère de Joe Dassin et future ministre grecque de la Culture) ou Alice Sapritch, (actrice et égérie des homosexuels). Elula Perrin sera non seulement une grande figure de la nuit parisienne mais aussi une militante lesbienne active. Elle participera par la suite à des émissions de télé sur l'homosexualité, écrira de nombreux livres, dont le premier, "Les femmes préfèrent les femmes" en 1977, connaîtra un grand succès. ( source Exagone Gay )
Je suis tellement vieille (!!!) que je peux dire que j'ai fréquenté l'endroit quand j'allais à Paris début des années 80 en Vacances. C'était incroyable. On y trouvait en effet des gens célébres ( j'y ai cotoyé Alice Sapritch qui venait avec son amie de théâtre Hélène Duc ), quelques hommes qu'acceptaient Elula après la sélection drastique des "portières" de la boîte, quelques américaines ivres qui dansaient au milieu de la piste et vous payez du champagne si vous leur faisiez un peu de charme, mais surtout des filles pour tous les goûts : des très féminines aux très butchs. J'y ai passé des nuits agitées et je rentrais, souvent accompagnée (si,si!), en voiture ou par le premier métro au bercail, en l'occurence quelquefois le studio de ma cousine (que je croisais alors qu'elle partait travailler). Il faut bien que jeunesse lesbienne se passe. Quand je rentrais dans ma province, je pouvais enfin dormir ! (Esprit de Femmes)