Photos Nobuyoshi Araki
Au Japon les samouraïs avaient développé des techniques sophistiquées pour immobiliser leurs prisonniers ou punir les criminels. Le hobatu jutsu était avant tout un art martial. Ces immobilisations étaient publiques pour montrer à tout le monde la qualité de la réalisation du kimbaku et l'ampleur de la soumission ou de la punition selon le cas. Les règles en étaient :
Ne pas permettre au prisonnier de se libérer,
Ne pas causer de blessure physique ou mentale,
Ne pas laisser voir à d’autres ses techniques,
Que le résultat soit beau à regarder.
Ce n’est qu'au cours du dix-neuvième siècle qu’apparaissent les premières estampes représentant des femmes ligotées comme ça dans un but érotique le plus souvent nommé Shibari en europe. De nombreux photographes japonais du XXe siècle ont aussi mis à l'honneur cette pratique érotique. Attention , bien sûr, il n'est pas question de réaliser ces entraves sans un minimum de précautions. Pas de corde autour du cou, une bonne paire de ciseaux pour couper les liens en urgence, pas de suspension haute au cas ou les cordes seraient mal fixées, pas de liens trop serrés qui couperaient la circulation sanguine, etc ... La priorité aussi c'est de ne pas s'adonner à ces pratiques avec un(e) inconnu(e). Une confiance absolue est la garantie de la sécurité et de pouvoir s'abandonner à la domination de l'autre avec délice sans oublier le plaisir du(de la) soumis(e). C'est avant tout un jeu!
On peut faire de cet art érotique une belle expérience, on est pas obligé d'en faire un truc cracra porno. Le but c'est plutôt un jeu de soumission-domination raffiné, extrêmement stimulant intellectuellement et physiquement, dans le cadre d'une relation d'adultes consentants. Et que tout ça reste esthétique.(Esprit de Femmes)