... "On ne peut parler d'Irezumi sans citer Utagawa Kuniyoshi et ses Tsuzoku Suikoden Gôketsu Hyakuhachinin (108 Héros du Suikoden). Ces dessins constituent la plus grande quantité des tatouages intégraux et souvent copiés, en tout ou en partie. Non seulement par les Yakusa. Dans plusieurs pièces Kabuki, dont « La princesse rouge d'Edo », les rôles titres sont tatoués et quand les masques forment le background à de grands tatouages, le dessin central est souvent emprunté à une histoire Kabuki. Benten Kôzô est un dessin particulièrement populaire : c'est un bandit qui se déguise souvent en femme. Et quand il est pris, il retire ses vêtement et se révèle ainsi un homme lourdement tatoué.
Ces tatouages Irezumi (Suikoden et Kabuki) ne sont pas les seuls, d'autres existent : figures mythiques, créatures et histoires étranges. Dragons, Koï, carpes, dieux, tous ont leur signification, tout comme, le ciel bleu, le cerisiers roses, les feuilles d'érable et les vagues qui constituent les fonds de ces décorations étonnantes ...
... La Koï, carpe, appartient aussi aux favoris ! On la représente souvent nageant à contre courant. Elle est peut-être le symbole le plus fort du courage. Une antique légende chinoise soutient qu'arrivée au plus haut de la cascade qu'elle remonte, elle se transforme en dragon ! L'autre trait, c'est qu'une fois prise, elle attend son destin, sans broncher, sur la planche à découper ! ...
... Enfin, il y a les divinités. Fudô, le gardien de l'enfer, le regard terrible, entouré de flammes, à la main une épée pour frapper ses ennemis et une corde pour les entraver. C'est le préféré des jeunes gens : c'est une force pour le bien, et il symbolise le code moral des Suikoden et des Yakusa. Un autre tatouage religieux est celui de la prière Nam Myoho Renge Kyo (Salut au Sutra du Lotus de la Bonne Loi)...
Ces tatouages Irezumi (Suikoden et Kabuki) ne sont pas les seuls, d'autres existent : figures mythiques, créatures et histoires étranges. Dragons, Koï, carpes, dieux, tous ont leur signification, tout comme, le ciel bleu, le cerisiers roses, les feuilles d'érable et les vagues qui constituent les fonds de ces décorations étonnantes ...
... La Koï, carpe, appartient aussi aux favoris ! On la représente souvent nageant à contre courant. Elle est peut-être le symbole le plus fort du courage. Une antique légende chinoise soutient qu'arrivée au plus haut de la cascade qu'elle remonte, elle se transforme en dragon ! L'autre trait, c'est qu'une fois prise, elle attend son destin, sans broncher, sur la planche à découper ! ...
... Enfin, il y a les divinités. Fudô, le gardien de l'enfer, le regard terrible, entouré de flammes, à la main une épée pour frapper ses ennemis et une corde pour les entraver. C'est le préféré des jeunes gens : c'est une force pour le bien, et il symbolise le code moral des Suikoden et des Yakusa. Un autre tatouage religieux est celui de la prière Nam Myoho Renge Kyo (Salut au Sutra du Lotus de la Bonne Loi)...
...Comme les gens espèrent souvent acquérir les qualités de leurs tatouages, il n'est pas surprenant qu'avec les héros du Suikoden, d'autres héros traditionnels soient aussi populaires. l'un des plus célèbres est celui de Kintarô, connu aussi sous le nom de Koitarô. Cette sorte de superboy a des pouvoirs de force et de persévérance : on le représente habituellement avec les cheveux roux et combattant une carpe géante...
...Les notions de Yin et de Yang dans l'esthétique du tatouage japonais tient une part essentielle dans les dessins, et les Horishi, « Maîtres Japonais », sont fiers de leur habileté à en présenter une figure d'équilibre. C'est pourquoi le fond est toujours extraordinaire dans la plupart des Irezumi. Quand le feu est le motif principal, on trouvera rivières et vagues dans le fond ; on voit aussi nuages, éclairs et tonnerres, et jolis coquelicots pour contrebalancer la férocité et des feuilles d'érable pour symboliser le Japon ...
...Les couleurs de l'Irezumi japonais sont traditionnellement des verts, des rouges, des pourpres et des noirs d'encre sumi. Les encres sont aujourd'hui achetées dans les magasins ad hoc ; traditionnellement l'encre rouge était faite de cadmium et on dit qu'elle entraînait une telle souffrance qu'on ne pouvait tatouer qu'un pouce ou deux avant que la douleur ne devienne intolérable et il s'en suivait généralement fièvre et faiblesse.
... Le symbolisme des nombreux dessins et les différentes variations de yin et de yang, sans compter les nombreuses techniques d'ombres et des dessins de bordures sont extensifs. Des années de tradition, de réflexion et d'étude ont conduit à ce système de dessins complexes et polyvalent que l'on voit dans l'Irezumi moderne. Il n'est vraiment pas étonnant que les Horishi se sentent rabaissés quand les gens demandent un petit tatouage sans signification et on n'est pas surpris qu'ils conservent secrètes leurs méthodes et leur planches de dessins. C'est pourquoi les maîtres ne communiquent pas entre eux et que la localisation des studios demeure mystérieuse jusqu'à ce qu'un engagement soit pris ...
...Il ne suffit pas de se rendre dans l'officine d'un Horishi et de demander un tatouage ! Il faut trouver la « voie », le chemin jusqu'à lui, par vos propres moyens, et obtenir une première entrevue, au cours de laquelle le maître vous étudiera et considérera si vous êtes ou non digne d'« entrer » en « Irezumi » ! ...
... Le tatouage peut être considéré comme un moyen de décoration créé par un procédé agissant sur le corps humain, un procédé qui laisse une marque indélébile sur la peau. La souffrance qu'elle occasionne est franchement intolérable : pourtant cela ne fait rien aux intéressés. Le tatouage peut témoigner de sa foi religieuse, servir d'auto affirmation, valoir comme symbole de pouvoir ou de puissance, ou encore d'érotisme ou de séduction. Le tatouage s'est développé en un monde artistique qui transcende une décoration purement physique, une activité qui représente une violation du corps humain, créé par Dieu et la nature, une activité au potentiel d'une infinie combinaison de lumière et d'ombre... "
... Le tatouage peut être considéré comme un moyen de décoration créé par un procédé agissant sur le corps humain, un procédé qui laisse une marque indélébile sur la peau. La souffrance qu'elle occasionne est franchement intolérable : pourtant cela ne fait rien aux intéressés. Le tatouage peut témoigner de sa foi religieuse, servir d'auto affirmation, valoir comme symbole de pouvoir ou de puissance, ou encore d'érotisme ou de séduction. Le tatouage s'est développé en un monde artistique qui transcende une décoration purement physique, une activité qui représente une violation du corps humain, créé par Dieu et la nature, une activité au potentiel d'une infinie combinaison de lumière et d'ombre... "
Par Vincent-Paul Toccoli.
NDA: L'irezumi tend a se raréfier car il est souvent mal perçu par les japonais actuels qui, par exemple, interdisent l'accés des bains publics aux hommes et femmes tatoués.
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