samedi 28 janvier 2012

Hammam

Jean-Léon Gérôme, Peintre orientaliste français, 1824-1904

"La lumière diffuse avec peine depuis les fenêtres hautes des murs. Tout autour des femmes, les carreaux de céramique au décor de fleurs d'Iznik sont animés par leurs reflets quand elles circulent nues près des bassins. Leurs peaux, douces et odorantes du sucre brûlant utilisé pour l'épilation, se frôlent. Les gouttelettes d'eau qui ruissellent sur le corps de l'une se marient un court instant avec les perles de sueur d'une autre qui sort de la vapeur. Les murs renvoient des mots pourtant chuchotés et les éclats de rire des femmes qui s'ébattent dans l'eau chaude sous le regard sévère des plus vieilles qui sont déjà rhabillées et s'en vont en bougonnant. C'est l'heure exquise du Hammam loin de la vie, loin de l'ennui, qui rapproche les peaux, qui autorise les gestes et étouffe les soupirs de plaisirs sensuels dans cet après midi entre femmes."

Petit texte, illustré également de peintures orientalistes, que j'ai écrit pour le blog d'une copine http://sapphisme-et-fetichisme.blogspot.com/ (blog pour grandes personnes!) auquel je contribue de temps en temps. (Esprit de Femmes)

mercredi 25 janvier 2012

jeudi 19 janvier 2012

Eve Arnold



La célèbre photojournaliste américaine Eve Arnold, 1912-2012, qui avait beaucoup photographié les stars du cinéma et principalement Marylin Monroe avec de multiples clichés en noir et blanc est morte à 99 ans à Londres le 4 janvier.



jeudi 12 janvier 2012

La belle Rhéa



Photographe Patrick Le Galloudec.
Merci Rhéa de m'avoir autorisé a la publier ici ! Esprit de Femmes

mardi 10 janvier 2012

jeudi 5 janvier 2012

Annemarie Schwarzenbach




"Il pleut depuis hier soir. Le froid semble avoir reculé, et la pluie fait l’effet d’une averse printanière tiède et prolongée. Hier soir, quand j’ai quitté l’ambassade d’Allemagne en voiture pour rentrer chez moi, le chemin était déjà détrempé ; et ce matin, il est hors de question de monter à cheval. Au lieu d’aller à Tell Asmar, je vais rester coincée quelques jours en ville.
En Europe, le temps qu’il fait ne joue pas un rôle très important ; ici, on est encore dépendant de l’eau, de la tempête de poussière, du fleuve, ce qui fait que l’on a un rapport étroit avec la nature. On comprend que les hommes, remplis de crainte et d’espoir, adressent des prières à leurs dieux et que le pouvoir de ceux-ci triomphe toujours de notre volonté. Cela inspire une tout autre forme de patience.
Si nous n’étions pas revenus du sud du pays hier après-midi, juste avant qu’il ne commence à pleuvoir, nous serions probablement, à l’heure qu’il est, embourbés quelque part entre Kut et Ctésiphon. Et que le ciel me préserve d’une seconde nuit à Kut ! Mais l’excursion dans le Sud fut une expérience extraordinaire qui mit en pièces une part de notre orgueil d’Européens.
J’étais revenue vendredi soir de Babylone avec le professeur Jordan. Quel dommage que ces ruines soient devenues si facilement accessibles ! Des foules de promeneurs, munis de leurs paniers pique-nique et papotant en anglais, arpentent Babel et foulent sans le moindre respect le pavage de la voie processionnelle de Nabuchodonosor. Ils sont tout heureux de reconnaître sur l’ancienne porte d’Ishtar ces magnifiques animaux fabuleux à la démarche si noble, modestes cousins des émaux bleus plus tardifs que l’on a vus auparavant au musée de Bagdad ; et le lion que Miss Bell* a placé sur un socle pour qu’on puisse le photographier plus facilement résiste avec patience à l’assaut quotidien des Kodak et des Leica. Mais je suppose que tout cela lui est parfaitement égal : indifférent, il scrute la plaine, tandis que l’homme en dessous de lui se rebelle désespérément et s’agrippe à sa crinière de ses mains grossières — en vain, on le voit bien.
On a dit que le « lion de Babylone » était la preuve que ses créateurs avaient un don naturaliste leur faisant défaut par ailleurs. Mais il s’en faut de beaucoup qu’il soit aussi stimulant et réjouissant que les animaux figurant dans les scènes de chasse égyptiennes de l’époque d’Amarna — il en est tout aussi éloigné que du symbole babylonien et des animaux fantastiques (pour lesquels fantaisie et imagination nous manquent généralement). Je crois qu’il est l’œuvre d’un esprit relativement libre au sein d’un monde de contraintes, d’un grand artiste qui n’a cependant pas pu échapper aux lois fondamentales de l’art religieux de la révélation. Au fil du temps, le lion serait peut-être devenu un symbole ; pour nous, il est d’abord une vision, mais qui va bien au-delà du « naturalisme », et qui est tout juste accessible à notre compréhension."

Anne-Marie Schwarzenbach, Hiver au Proche-Orient Zurich, 1934

lundi 2 janvier 2012

La fille en vert


Jessica Stam par Peter Lindbergh pourVogue Italia

dimanche 1 janvier 2012

Belle Année 2012 à tou(te)s ! Meilleurs Voeux !

2012!
Que cette année soit faite
de changement, de militantisme efficace, de respect des femmes, de création, de beauté et de paix ! (Esprit de Femmes)